François Purseigle

Sociologie des mondes agricoles

Le pouvoir perdu du monde agricole

Dans un peu moins d’un mois, le Salon international de l’agriculture ouvrira ses portes à Paris. Une 57e édition aux airs de reconquête : les agriculteurs s’estiment victimes de dénigrement, d’ « agribashing » pour reprendre un terme qui aura réussi à s’imposer en quelques semaines seulement.

Malbouffe, pollution des sols, érosion de la biodiversité, nuisances sonores : voilà les reproches auquel le monde paysan serait aujourd’hui régulièrement exposé. Quelle est la réalité de ce phénomène ? Difficile à mesurer. Sa dénonciation témoigne en tout cas d’un malaise toujours profond, que le succès du film « Au nom de la terre » avec Guillaume Canet semble avoir accompagné.

Un malaise qui grandit au fur et à mesure que la part des agriculteurs dans la population diminue. Les exploitants agricoles ne représentent plus que 1,8 % de la population active selon les statistiques de l’INSEE. Une moindre représentation qui fragilise le secteur, moins fort politiquement car moins influent, même si le monde agricole reste surreprésenté dans les conseils municipaux. La première profession recensée chez les maires, c’est celle de paysan. Mais là aussi, leur domination décline : dans les années 50, un maire sur deux était agriculteur contre moins de 20  % désormais. »

Retrouvez ici mon entretien avec Hervé Gardette dans l’émission Politique ! diffusée sur France Culture le samedi 1er février 2020.

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