François Purseigle

Sociologie des mondes agricoles

Agricultures de firme : les nouveaux visages de la production agricole

Les « agricultures de firme » et plus particulièrement l’évolution de l’exercice de l’activité agricole, de  son organisation et de sa gestion, vont-elles transformer l’agriculture mondiale ?

Telle est la question principale à laquelle tente de répondre le dernier numéro de la revue Etudes rurales (n°190 aux éditions de l’EHESS) qui vient de paraître et que j’ai eu le plaisir de diriger.

Notre démarche vise à rendre compte ici d’une forme d’agriculture encore impensée par la communauté des ruralistes. Le développement de structures hautement capitalistiques sur le marché des matières premières agricoles, l’émergence de nouveaux statuts juridiques relatifs aux catégories d’exploitations et l’arrivée, sur la scène agricole, d’acteurs étrangers au secteur témoignent en effet d’une rupture avec le modèle familial traditionnel consacré par les grandes politiques de la seconde moitié du XXe siècle.

À l’échelle de la planète et parallèlement à une agriculture familiale « sociétaire » abstraite apparaissent des agricultures de firme complexes portées par des investisseurs qui cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en matières premières agricoles et/ou à maximiser leurs placements financiers.

Ces agricultures reposent notamment sur la multiplicité des prises de décision et sur une mobilisation forte de ressources matérielles et immatérielles d’origine non agricole.

De la France à l’Indonésie, l’Argentine, l’Afrique du Sud et la Chine en passant par l’Europe centrale et la Russie, les textes réunis dans ce volume montrent que des formes d’intervention, globales et mondialisées, modifient en profondeur les agricultures nationales.

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